dimanche 13 décembre 2020

MOT DU Délégué à L’OCCASION DU 11 Décembre 2020


Le DG prononçant son discours

                   

5 Août 1960, 5 Août 2020.

Voilà 60 ans déjà que le Burkina Faso a accédé à l’Indépendance.

Permettez-moi cher père recteur, bien aimés formateurs et vous aimables condisciples de vous adresser un mot en ce jour commémoratif de la fête de l’Indépendance de notre pays.

Notre pays n’a pas commencé à exister avec l’accession à la souveraineté nationale. Cela est une lapalissade. Il a grandi au rythme des épreuves c’est vrai et des indices prouvent que le pays va bien. Retenons quatre indices révélateurs de la bonne santé du pays:

1.      Sur le plan de la démocratie, sur la base du pacte national du renouveau de la justice, il y’a un engagement qui permet d’avoir une justice indépendante. Des acquis notables ont été engrangés, avec notamment l’organisation, la composition, les attributions et le fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), le statut du magistrat. « (…) L’indépendance du Conseil supérieur de la magistrature s’apprécie également à travers l’autonomie administrative et financière accordée à son Secrétariat permanent dont les dotations en ressources humaines, matérielles et financières ont été nettement accrues. De plus, le président du Faso n’est plus le président de ce Conseil »[1].

Les responsables des classes, comités et services après le défilé

                                     

 

2.      Sur le plan des libertés, l’encrage démocratique est une réalité.

3.      Sur le plan des infrastructures toutes confondues, que ce soit sanitaire, infrastructurel, en matière d’électricité, des réalisations ont été faites aujourd’hui.

4.      Désormais de tous les quatre coins du Burkina même à Tougan les Samos peuvent parler mal du Barça et de Messi grâces aux travaux d’électrification de 40 localités rurales et de 385 infrastructures sociocommunautaires par systèmes solaires photovoltaïques. Des réalisations qui ont permis de porter le nombre de localités entièrement électrifiées à 1.347 contre 562 en 2015.

 

Mais ces éléments ne doivent pas nous empêcher de voir la réalité du pays réel comme le chante Smarty.

1.      Depuis janvier 2016, date de l'attentat qui a frappé très douloureusement l'hôtel Splendid de Ouagadougou, occasionnant le décès de 30 personnes, la situation sécuritaire s'est sensiblement dégradée dans le pays. Plus de 1 600 Burkinabè, dont 400 militaires, ont perdu la vie, à l'aune des 550 attaques qui, depuis octobre 2015, ensanglantent le pays et ont provoqué le déplacement de plus d’un million 200000 personnes de leurs foyers, un tiers étant des femmes et des enfants. Pour rappel, les déplacés n'étaient que 70 000 en 2018 !

2.      Selon les chiffres de Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), en octobre 2020, ce sont 2512 écoles qui sont fermées à cause du terrorisme, privant près de 40000 enfants d’éducation.

Nous sommes de ces pays de merde[2]. Yes nous sommes de ces pays de merde, ce qualificatif ne vient pas de moi, mais du successeur de Barack Obama à la Maison Blanche. Nous sommes ainsi qualifiés parce que peut-être notre main a été trop longtemps et anormalement tendue pour recevoir. Notre bouche est restée probablement longtemps et anormalement ouverte pour mendier et recevoir la nourriture.

Quand on s’entend humilier, traité avec condescendance c’est révoltant. Chacun de nous a sans doute son lot de solution pour que notre chère patrie aille mieux, pour éviter à notre mère de traîner sa honte partout et bénéficier des largesses de certaines puissances. Pour certains, il faut se refermer sur nous-mêmes, ne consommer que burkinabè ; pour d’autres il faut ressusciter des morts, revenir au passé qui semblait meilleur à notre temps. Mais qu’il s’agisse de telle ou telle solution, notre Burkina Faso ne peut aller de l’avant que si nous taisons nos égoïstes pour faire passer le Faso d’abord.

Alors que faire ? Nous unir ! Que le Samo ne se cache pas chez lui par peur de partager son zom koom avec son maître mossi, que le Gouim continue de servir son maître pour que celui-ci à son tour le protège, que les Yadessés n’aient pas peur de marier leurs enfants aux peulhs s’ils le veulent. Vous l’aurez compris la parenté à plaisanterie contribuera efficacement à cette unité.

Il faut travailler par la suite à développer nos capabilités pour les mettre au service de tous. Que celui qui pense être sans emploi, se mette à curer les caniveaux par exemple, que celui qui attend d’échouer à son énième concours s’active au sport d’endurance peut-être. Tout cela pas pour prouver avant tout quelque chose à l’extérieur, mais pour réveiller en nous le génie qui fait toujours la grâce matinée.

Alors chers compatriotes resserrons nos liens de fraternité et d’amitié pour un Burkina Faso meilleur. Vive le Burkina Faso !!! Vive la Terre des Hommes intègres !!!!!!!!!!!!!!!!!

Reprenons donc unanimement notre hymne national, fiers d’être Burkinabè.

 



[1] Le président Burkinabè Roch Marc Christian Kaboré qui au terme d’une visite de cinq jours dans plusieurs localités du pays dont Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, a reçu au Burkina Faso, une vingtaine de journalistes venus pour la plupart des pays de la sous-région ouest- africaine. La rencontre qui a eu lieu en fin d’après-midi du jeudi 22 octobre 2020, avait pour cadre sa résidence privée, réservée selon son entourage, à ses « hôtes de marque».

 

[2]

Publié le 12/01/2018 - 12:40

La une du New York Daily News le 12 janvier.

Le qualificatif employé par Donald Trump pour désigner, en vrac, Haïti, l’Afrique et tous ceux que l’Amérique, selon lui, ne doit pas accueillir.

 

“Pourquoi est-ce qu’on voudrait des Haïtiens chez nous ? Pourquoi vouloir tous ces Africains chez nous ? Pourquoi est-ce qu’on voudrait avoir chez nous tous ces gens venus de pays de merde ?” Lors d’une réunion avec des parlementaires à la Maison-Blanche au sujet de l’immigration, le président américain s’est laissé aller à des mots insultants, parlant de “shithole countries”. Avant de conclure : “On ferait mieux d’en faire venir de pays comme la Norvège.”

 

Littéralement, shithole signifie “trou à merde” et désigne vulgairement les toilettes, et par extension des endroits paumés, des “trous à rats”.

 

Des propos – niés par Trump vendredi matin mais confirmés par un sénateur démocrate présent à la réunion – qui écœurent l’essentiel de la presse américaine, à l’instar du Los Angeles Times :

 

    Ce sont de la part de Trump des propos scandaleux, immatures, inhumains et vulgaires, et qui font honte à notre pays. Il est choquant qu’un président américain ait une vision aussi réductrice et aussi cruelle d’une grande partie du monde. Pourtant, il est peu probable que Donald Trump s’en repente. Il va plutôt fulminer et pester sur les ‘fake news’ et comme d’habitude remettre sur le tapis les résultats de l’élection de 2016 et les bonnes performances de Wall Street – pour au final échapper à toute sanction de son électorat pour ces propos honteux.”

 

De son côté, le tabloïd New York Daily News réagit avec humour, en titrant en une : “De la m*** à la place du cerveau”.

SEDEGO Daniel Toussaint

Philo III

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