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Le DG prononçant son discours
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5 Août 1960, 5 Août 2020.
Voilà 60 ans déjà que le
Burkina Faso a accédé à l’Indépendance.
Permettez-moi cher père
recteur, bien aimés formateurs et vous aimables condisciples de vous adresser
un mot en ce jour commémoratif de la fête de l’Indépendance de notre pays.
Notre pays n’a pas
commencé à exister avec l’accession à la souveraineté nationale. Cela est une
lapalissade. Il a grandi au rythme des épreuves c’est vrai et des indices
prouvent que le pays va bien. Retenons quatre indices révélateurs de la bonne
santé du pays:
1. Sur le
plan de la démocratie, sur la base du pacte national du renouveau de la
justice, il y’a un engagement qui permet d’avoir une justice indépendante. Des acquis notables ont été
engrangés, avec notamment l’organisation, la composition, les attributions et
le fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), le statut du
magistrat. « (…) L’indépendance du Conseil supérieur de la magistrature
s’apprécie également à travers l’autonomie administrative et financière
accordée à son Secrétariat permanent dont les dotations en ressources humaines,
matérielles et financières ont été nettement accrues. De plus, le président du
Faso n’est plus le président de ce Conseil ».
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Les responsables des classes, comités et services après le défilé
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2. Sur le
plan des libertés, l’encrage démocratique est une réalité.
3. Sur le
plan des infrastructures toutes confondues, que ce soit sanitaire,
infrastructurel, en matière d’électricité, des réalisations ont été faites
aujourd’hui.
4. Désormais de tous les quatre coins
du Burkina même à Tougan les Samos peuvent parler mal du Barça et de Messi
grâces aux travaux d’électrification de 40 localités rurales et de 385
infrastructures sociocommunautaires par systèmes solaires photovoltaïques. Des
réalisations qui ont permis de porter le nombre de localités entièrement
électrifiées à 1.347 contre 562 en 2015.
Mais ces éléments ne doivent
pas nous empêcher de voir la réalité du pays réel comme le chante Smarty.
1.
Depuis janvier 2016, date de l'attentat
qui a frappé très douloureusement l'hôtel Splendid de Ouagadougou, occasionnant
le décès de 30 personnes, la situation sécuritaire s'est sensiblement dégradée
dans le pays. Plus de 1 600 Burkinabè, dont 400 militaires, ont perdu la vie, à
l'aune des 550 attaques qui, depuis octobre 2015, ensanglantent le pays et ont
provoqué le déplacement de plus d’un million 200000 personnes de leurs foyers,
un tiers étant des femmes et des enfants. Pour rappel, les déplacés n'étaient
que 70 000 en 2018 !
2. Selon les chiffres de Bureau de la
coordination des affaires humanitaires (OCHA), en octobre 2020, ce sont 2512
écoles qui sont fermées à cause du terrorisme, privant près de 40000 enfants
d’éducation.
Nous sommes de ces pays
de merde. Yes nous sommes de ces
pays de merde, ce qualificatif ne vient pas de moi, mais du successeur de
Barack Obama à la Maison Blanche. Nous sommes ainsi qualifiés parce que
peut-être notre main a été trop longtemps et anormalement tendue pour recevoir.
Notre bouche est restée probablement longtemps et anormalement ouverte pour
mendier et recevoir la nourriture.
Quand on s’entend
humilier, traité avec condescendance c’est révoltant. Chacun de nous a sans
doute son lot de solution pour que notre chère patrie aille mieux, pour éviter
à notre mère de traîner sa honte partout et bénéficier des largesses de
certaines puissances. Pour certains, il faut se refermer sur nous-mêmes, ne
consommer que burkinabè ; pour d’autres il faut ressusciter des morts,
revenir au passé qui semblait meilleur à notre temps. Mais qu’il s’agisse de
telle ou telle solution, notre Burkina Faso ne peut aller de l’avant que si
nous taisons nos égoïstes pour faire passer le Faso d’abord.
Alors que faire ? Nous
unir ! Que le Samo ne se cache pas chez lui par peur de partager son zom
koom avec son maître mossi, que le Gouim continue de servir son maître pour que
celui-ci à son tour le protège, que les Yadessés n’aient pas peur de marier
leurs enfants aux peulhs s’ils le veulent. Vous l’aurez compris la parenté à
plaisanterie contribuera efficacement à cette unité.
Il faut travailler par la
suite à développer nos capabilités pour les mettre au service de tous. Que
celui qui pense être sans emploi, se mette à curer les caniveaux par exemple,
que celui qui attend d’échouer à son énième concours s’active au sport
d’endurance peut-être. Tout cela pas pour prouver avant tout quelque chose à
l’extérieur, mais pour réveiller en nous le génie qui fait toujours la grâce
matinée.
Alors chers compatriotes
resserrons nos liens de fraternité et d’amitié pour un Burkina Faso meilleur. Vive
le Burkina Faso !!! Vive la Terre des Hommes intègres !!!!!!!!!!!!!!!!!
Reprenons donc unanimement
notre hymne national, fiers d’être Burkinabè.
Le
président Burkinabè Roch Marc Christian Kaboré qui au terme d’une visite de
cinq jours dans plusieurs localités du pays dont Ouagadougou et Bobo-Dioulasso,
a reçu au Burkina Faso, une vingtaine de journalistes venus pour la plupart des
pays de la sous-région ouest- africaine. La rencontre qui a eu lieu en fin
d’après-midi du jeudi 22 octobre 2020, avait pour cadre sa résidence privée,
réservée selon son entourage, à ses « hôtes de marque».