ADMISSIO 2018
Quelques impressions recueillies auprès de quelques séminaristes avant le rite de l'admissio et de prise de soutane.
Cette année, 60 séminaristes vont s'engager à travers le rite de l'admissio et de la prise de soutane. Ils seront ainsi reconnus par l'église comme des candidats officiels au sacerdoce ministériel.
Première interview : TARPAGA Camille Axel
Camille Axel: Bonjour !
ZOUGOURI Mathieu (journaliste) : Pouvez-vous
vous présenter brièvement à nos fidèles lecteurs ?
Camille Axel: Je suis P. Camille Axel TARPAGA de la paroisse saint
François d’Assise , Archidiocèse de Ouagadougou.
ZOUGOURI Mathieu (journaliste) : Depuis quatre ans déjà vous êtes au grand séminaire
dans le but de discerner votre vocation à la vie sacerdotale. Malgré les
tribulations, qui existent dans tout cheminement, vous souhaitez faire le tout
premier pas pour être reconnu comme candidat officiel au sacerdoce. Dites-nous
quel est le secret de votre choix ? Qu’est-ce qui vous motive ?
Camille Axel: « Seigneur éternel est ton amour »Je
voudrais avant tout vous inviter à rendre grâce au Seigneur avec
moi pour le don précieux de la vocation,
qui se matérialise aujourd’hui par les rites de l’admissio et de la prise de
soutane.
A la question : quelles sont vos
motivations ou quel est le secret de votre choix ? Je dirai d’abord que la
motivation est la relation d’un acte aux motifs qui l’explicitent et le justifient.
Dans cette optique, ce qui justifie mon choix est l’appel impérieux à la
sainteté que me lance Jésus en Matthieu 5, 48 : « vous donc vous serez parfait
comme votre Père céleste est parfait. » Cet appel à la perfection est pour moi
une injonction à l’amour dont la perfection est la miséricorde.
Pour ce faire Jésus m’invite à lui ressembler,
à mettre mes pas dans ses pas, à être miséricordieux. En un mot Il m’invite à
le suivre à l’instar de Marie notre Mère ciel dont j’implore
constamment le secours.
ZOUGOURI Mathieu (journaliste) : Nous
sommes à quelques heures des rites de l’Admissio et de la prise de soutane, quelles
sont vos sentiments ?
Camille Axel: A cette question, je peux dire que j’éprouve
naturellement des sentiments de joie. Car c’est mon tout premier pas officiel
dans mon cheminement vers le sacerdoce. Mais cette joie est entremêlée de
crainte de l’avenir et de questions diverses. Par exemple : vais-je parvenir au
bout de mon choix ? Ai-je fais le bon
choix ?
Pour conclure je peux dire comme saint Paul :
« En tout cela nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés
»Rm 5, 37.
Deuxième interview : OUEDRAOGO David
Je me présente,
David OUEDRAOGO, de l’Archidiocèse de Ouagadougou, originaire de la paroisse
Saint Augustin de BISSIGHIN.
Ces instants constituent
pour moi une expérience inédite, car tout ce que je vis est orienté vers cette
heure ultime qui consacrera le 1er pas de mon cheminement vers le
sacerdoce. C’est donc avec Joie et sérénité que j’entre dans cette étape de ma
vie, confiant en Celui que je veux servir.
Avant tout, il s’agit d’un désir de répondre à l’appel
que le Maître et Seigneur lance à tout chrétien : "Qui enverrai-je dans
l’immense champ de ma mission?"
A ce "Oui" s’ajoute le désir d’être un serviteur
inutile, un simple instrument entre les mains de Celui qui m’a donné la vie et
pour qui je voudrais la consacrer.
Si, pour les
ornements dont vous parlez, on peut dire que tout est fin prêt, grâce à nos
Pères Évêques qui ont bien voulu nous doter de l’essentiel pour la
circonstance, l’aspect spirituel lui, exige, surtout en ces derniers instants, beaucoup de
vigilance pour garder les yeux fixés sur l’essentiel, Jésus-Christ. Avec
Dieu c’est désormais une histoire d’amour, qui doit se renouveler chaque
jour.
Interview réalisée par :DEMBELE Serge
Troisième interview: TOE FABIEN
Je
suis TOE Lawatan Wilrich Fabien, du diocèse de Dédougou, de la paroisse Sacré
Cœur de Toma. Je suis arrivé dans cette
maison au titre de l’année académique
2015-2016 et je viens de finir la troisième année.
Au
terme de ces trois années, je rends grâce à Dieu pour sa bienveillance et sa sollicitude
paternelles. Ce temps passé dans cette cité petro-paulinienne a été pour moi,
un temps de formation spirituelle, intellectuelle et humaine que j’apprécie
très positivement. La fraternité vécue
et la qualité des cours dispensés sont autant d’occasions qui m’ont été
offertes pour ma croissance humaine. Je quitte cette maison avec un cœur plein
de joie et content d’y être passé.
En
ce qui concerne l’évènement qui se tiendra tout à l’heure, c’est pour moi un
motif d’action de grâce. Le rite de l’admissio et la prise de soutane est le
fruit que nous récoltons sur cet arbre du discernement entretenu durant ces
trois années. C’est le premier acte qui va être posé; de ce fait cet acte se veut solennel et
inoubliable. Actuellement les admis sont remplis d’une joie mêlée de stress mais d’ici là le stress cèdera le
pas à l’émotion. Je souhaite que ce pas soit accompagné d’autres pas plus
fermes et déterminés.
DEMBELE Serge : Nous avons appris que vous
empruntez le chemin vers d’autres horizon, autre que celui du sacerdoce. Vos
interlocuteurs ont hâte de vous entendre à ce propos.
Oui
effectivement, à la fin de ces trois années, après une réflexion nourrie
d’expériences, de conseils et de prières, j’ai particulièrement demandé à me
réorienter. Ce qu’il faut noter, c’est que sur le chemin de la vocation, aucun
choix n’est totalement clair. Nous avançons comme dans une nuit éclairée à
l’aide d’une pale lumière où nous cheminons à pas hésitants et craintifs. Je
pense que mon choix tout comme celui de ceux qui vont bientôt s’engager est une
marque de confiance en la miséricorde de Dieu. Je voudrais que mes
interlocuteurs sachent qu’il s’agit là
d’une grâce particulière qui m’a été accordée par le Seigneur. Ce nouvel
horizon qui est le mien, je veux le placé sous la grâce de Dieu afin qu’il me
donne la claire vision de ce que je dois faire et la force de l’accomplir avec
joie. A tous mes interlocuteurs
séminaristes je vous dis ceci : « Ne soyez influencés par aucun
motif sensible mais gardez les yeux fixés sur le Christ il vous dira ce que
vous devez faire dans les moments de trouble et d’angoisse ». Que Dieu
vous munisse de toute grâce dans le Christ. Amen !!!
Interview réalisée par :DEMBELE Serge
Quatrième interview: SILGA Josué François d'Assise
-Bonjour frère !
-Bonjour
Pouvez-vous vous présenter à nos
fidèles lecteurs ?
-Je suis Josué François d’Assise,
de la paroisse Notre Dame de Lourde, archidiocèse de Bobo-Dioulasso, en
première année de philosophie.
-Alors Josué, vous êtes en
première année. Comment vous sentez-vous quand vous voyez vos grands frères de
la troisième année qui s’engagent sur le sentier tant redouté du sacerdoce ?
-Je suis très heureux de voir mes
grands frères s’engager sur le chemin du sacerdoce. Pour cela je veux les
féliciter pour leur abnégation pour répondre à l’appel du Seigneur. Le
« oui » de mes frères m’encourage à poursuivre résolument mon
cheminement vocationnel, car ils me montrent que même si c’est difficile
ce n'est impossible. Si l’opinion semble dire que la vie au séminaire est très astreignante, mes aînés prouvent aujourd’hui le contraire de ce propos. Et
cette preuve pour moi est vraiment réconfortante pour qui aspire au même idéal.
C’est donc une grande espérance qui s’éveille .Bravo à eux !
-La sagesse africaine voudrait que
ce soit l’aîné qui donne des conseils au plus jeune. Qu’à cela ne tienne !
Quels conseils et souhaits pouvez-vous formuler à leur égard ?
-D’abord je tiens à dire à mes frères
qu’ils ont opéré le meilleur choix. Je leur conseille beaucoup de prudence car
tout choix engendre des conséquences aussi bien positives que négatives. Cette
prudence consiste à rester toujours en compagnie de Jésus-Christ le bouclier
commun à tous. Qu’ils se remettent à la Vierge Marie qui ne cessera de
veiller sur eux. Qu’ils gardent cette flamme toujours scintillante en dépit des
intempéries et des appâts du monde notre souhait le plus vif est qu’ils
puissent être de véritables amis du christ par le témoignage de leur vie.
Interview réalisée par :DEMBELE Serge
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